
En salle le
13 février 2019
De
F. Onteniente
Avec
F. Dubosc, F-X. Demaison
Genre
Comédie (1 h 43)
Distributeur
Praesens
Planté par sa fiancée à l’aéroport, Bruno s’envole seul pour une semaine dans un club de vacances All Inclusive aux Caraïbes. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, il va devoir partager sa chambre avec Jean-Paul Cisse, éternel célibataire très envahissant…
Les nouveaux « Bronzés »
Après les trois « Camping », Franck Dubosc retrouve son réalisateur fétiche Fabien Onteniente pour de nouvelles vacances.
Depuis « Camping », « All inclusive » est le cinquième film que vous écrivez et tournez avec Fabien Onteniente …
Franck Dubosc : Nous nous connaissons désormais tellement bien que les choses vont beaucoup plus vite… Je suis une sorte d’extension de son bras ! Fabien n’est pas acteur, je le suis à sa place, et quand je ne réalisais pas encore, il le faisait pour moi… Je dirais que nous avons beaucoup appris en avançant ensemble, et c’est aussi grâce à cela que je suis parti sur mon propre film « Tout le monde debout » à un moment donné. En fait, je lui dois mon succès, et peut-être que la réciproque est vraie… Nous nous sommes beaucoup servis l’un de l’autre, professionnellement et humainement, parce que nous pensons les mêmes choses, nous avons envie des mêmes choses, ce qui n’empêche pas évidemment chacun d’avoir sa propre individualité. Et sans doute qu’à l’arrivée nos films en commun ont le goût et la couleur du cocktail que nous formons tous les deux…
Votre personnage de Jean-Paul Cisse dans « All inclusive » pourrait-il être un cousin de Patrick Chirac dans « Camping » ?
Pour être franc, nous aurions aimé que non, mais étant donné que c’est moi qui l’interprète et qu’il s’agit d’un personnage haut en couleurs un peu caricatural malgré tout, forcément, il y a en effet comme un cousinage. Mais je vous dirais tant pis et tant mieux ! C’est-à-dire qu’aujourd’hui, si je tends sans doute vers des plaisirs différents au cinéma, je dois aussi penser à une partie du public qui a encore envie de rire avec ce style de personnage.
Quitte à parler de référence, on retrouve dans « All inclusive » un univers club de vacances hérité des « Bronzés ». Une impression renforcée par la présence de Josiane Balasko et de Thierry Lhermitte au générique…
Bien sûr, mais c’est une référence de surface. Et pour être honnête, à la base, le choix de réunir Josiane et Thierry est plutôt un hasard, même si nous avons écrit la scène qui les rassemble façon clin d’œil à un moment du film. C’est un moment que me semblait inévitable où ils se disent qu’ils se sont peut-être déjà vu quelque part ! Je n’étais pas sur le plateau quand ils l’ont tourné, et je l’ai donc découverte en voyant le film… C’est une séquence très à part : on se demande si les mots qu’ils prononcent ont été écrits ou si c’est une discussion de la vie réelle entre eux… Quand ils se prennent dans les bras l’un de l’autre, c’est comme s’ils écrasaient les 40 années qui séparent « Les Bronzés » de « All inclusive » ! C’est très joli car c’est un autre duo que l’on aime et qui appartient à notre mémoire de spectateur… Mais à part ça, je ne ferais pas un rapprochement plus poussé que cela entre « All inclusive » et « Les Bronzés », d’abord parce que le film de Patrice Leconte montre les vacances d’un autre temps, réservées aux bobos de l’époque alors que celle du film de Fabien est plus une extension « caraïbéenne » du camping populaire… Alors oui, il y a des cocotiers, la mer, la plage, bref, des points communs, mais comme quelqu’un qui porterait le même nom sans être de la même famille !
Par conséquent, Jean-Paul Cisse n’a rien à voir avec Jean-Claude Dusse !
Ah non, rien du tout ! C’est juste que Fabien adore donner des noms rigolos à ses personnages, et Jean-Paul Cisse succède donc à Patrick Chirac ou à Didier Travolta…
Le succès de « Tout le monde debout » a-t-il changé vos envies pour l’avenir ?
Oui, bien sûr, et je l’ai ressenti dans la manière d’écrire mon dernier spectacle « Fifty/Fifty », et ce sera encore plus vrai dans mon prochain film de réalisateur dont j’écris le scénario : je n’ai plus envie de plaire à tout le monde ! Aujourd’hui, j’ai d’abord envie de me plaire à moi-même ! J’ai 55 ans et il était temps ! Et qui m’aime me suive…