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La Daronne

En salle le

9 septembre 2020

De

Jean-Paul Salomé

Avec

Isabelle Huppert, Hippolyte Girardot, Farida Ouchani

Genre

Comédie (1 h 46)

Patience Portefeux est interprète judiciaire franco-arabe, spécialisée dans les écoutes téléphoniques pour la brigade des Stups. Lors d’une enquête, elle découvre que l’un des trafiquants n’est autre que le fils de l’infirmière dévouée qui s’occupe de sa mère. Elle décide alors de le couvrir et se retrouve à la tête d’un immense trafic ; cette nouvelle venue dans le milieu du deal est surnommée par ses collègues policiers « La Daronne ».

Huppert s’amuse !

Stupéfiante en auxiliaire de police infiltrée dans le monde de la drogue, Isabelle Huppert démontre que la comédie lui va comme un gant.

On vous connaît surtout comme une actrice « sérieuse ».  En acceptant « La Daronne », vous avez-eu envie de vous changer les idées avec une comédie ?

Isabelle Huppert : Ça ne se passe jamais vraiment comme ça. On peut toujours refaire l’histoire et se dire que le désir a précédé l’événement. Mais, en fait, non, je ne suis pas en manque de tonalités différentes, j’ai toujours pensé qu’il y avait du tragique dans le comique et inversement. « La Daronne » est un sujet qui aurait plu à Claude Chabrol : il y a tous les ingrédients d’une satire mais, tant dans le livre que dans le film, on ne perd jamais une forme d’humanisme. Il y a aussi une amoralité, un côté anar qui m’ont plu.

Il vous a fallu apprendre à parler arabe…

Oui, comprendre et parler l’arabe font partie du personnage, c’est même ce qui déclenche le récit… C’était un défi amusant, mais très difficile : je m’y suis mise plusieurs mois à l’avance et j’espère que je le parle suffisamment bien ! Au début, je ne comprenais que le sens général de la phrase.  Mais la musique de la langue a tellement d’importance que d’une certaine façon, ne rien comprendre n’était pas très grave. Je préférais chercher à reproduire au mieux cette musique. Ce n’est jamais isolé du reste : je parle arabe déguisée en femme arabe, parfois en femme arabe très riche, parfois en femme arabe plus pauvre. Le tout m’amusait : je ne pouvais pas dissocier la langue du travestissement.

Votre personnage est souvent amené à mentir. Cela a-t-il influé sur votre jeu ? 

En tout cas, c’est source de comédie. On domine un peu son monde quand on ment. Est-ce que je le sens en jouant ? Je joue les couches successives qui s’empilent et qui constituent ce personnage. Mais le cinéma permet d’interpréter tellement les regards que le mensonge, c’est vrai, offre une grande variété de jeu. C’est très amusant à faire, la jubilation de Patience à mentir devient la mienne. Il y a une fusion entre le personnage et l’actrice. La comédie autorise les effets, il faut juste bien les doser.

La Daronne © Guy Ferrandis
La Daronne © Guy Ferrandis